Un bref historique du Syndicat des
machinistes |
1872 : Le Parlement du Canada promulgue la Loi
sur les syndicats pour ainsi légaliser la
syndicalisation.
1888 : Dix-neuf machinistes se réunissent dans
une fosse de locomotives d’Atlanta en Georgie pour voter
sur la création d’un syndicat. À l’époque, les
machinistes touchaient entre 20 et 25 sous pour une
journée de 10 heures de labeur.
1889 : Trente-quatre sections locales sont
représentées au premier congrès des machinistes, à la
salle du sénat de l’État de la Georgie. Elles élisent
leur grand maître machiniste, Tom Talbot. Un journal
mensuel voit le jour.
1890 : La première section locale canadienne
(Section Locale 103) obtient sa charte à Stratford
(Ontario).
Le syndicat est nommé l’Association internationale des
machinistes. Le siège est établi à Richmond en Virginie.
Le syndicat compte alors 4 000 membres.
1891 : La section locale 145 de l’AIM exige un
traitement de 3 $ par journée de travail de 10 heures.
1892 : La section locale 235 (Toronto) reçoit
sa charte. La première entente ferroviaire est
conclue avec Atcheson, Topeka & Santa Fe.
1895 : L’AIM se joint à la Fédération américaine
du travail (FAT) et déménage son siège à Chicago.
1898 : La section locale 52 de l’AIM, à
Pittsburgh, réussit sa première grève et obtient une
journée de travail de 9 heures.
1899 : Les heures supplémentaires sont payées à
temps et demi. Le siège déménage à Washington D.C.
1900: Le Parlement du Canada adopte une
résolution sur le régime des justes salaires, pour que
les travaux publics fédéraux soient payés aux taux en
vigueur pour les hommes de métier.
1901: L’AIM organise son congrès à Toronto
(Ontario), Canada. La section locale 456 de Victoria
en Colombie-Britannique reçoit sa charte.
1903 : Les spécialistes peuvent adhérer au
mouvement.On commence à réclamer une journée de travail
de 8 heures.
1905 : Les apprentis sont acceptés dans le
syndicat. On compte 769 sections locales. Les
machinistes qui travaillent sur les chemins de fer
gagnent entre 36 et 43 sous l’heure et travaillent 9
heures par jour.
1908 : La FAT met sur pied la division des
métiers de métallurgie. Le président de l’AIM, James
O'Connell, est nommé président de cette division.
1911 : Les femmes peuvent devenir membres et
bénéficier des mêmes droits que les hommes.
1912 : La FAT établit sa division des employés
ferroviaires présidée par A.O. Wharton, président des
machinistes.
1914 : L’Ontario promulgue les premières lois
d’indemnisation des travailleurs au Canada.
1915 : Plusieurs ateliers et usines représentés
par l’AIM gagnent le droit à une journée de travail de 8
heures. L’AIM s’affilie à la Fédération internationale
des organisations de travailleurs de la métallurgie.
1916 : Les mécaniciens automobiles peuvent
devenir membres du syndicat.
1917 : Les femmes canadiennes obtiennent le droit
de voter aux élections fédérales.
1918 : L’AIM compte 33 000 membres.
1919 : Grève générale à Winnipeg. Un des
dirigeants de la grève est le machiniste R.B. Russell,
secrétaire-trésorier du district 2 de l’AIM.
L’AIM et d’autres syndicats de métallurgistes décident
de fonder un conseil des métiers des métaux et élisent
Russell au poste de secrétaire. Ensuite, ils présentent
des demandes de reconnaissance syndicale aux employeurs
métallurgistes de Winnipeg. Le 15 mai, 12 000 hommes de
métier du bâtiment et de la métallurgie arrêtent de
travailler. La grève se propage d’industrie en industrie
(centraux téléphoniques et télégraphiques, hôtels,
banques, commerces, pâtisseries, laiteries, restaurants,
voire médias imprimés). Moins de 48 heures plus tard, 35
000 travailleurs font la grève, et les policiers, les
pompiers et les postiers sont prêts à se joindre aux
rangs des grévistes. Le chef du gouvernement fédéral,
Robert Borden, ordonne que la Gendarmerie royale du
Canada (GRC), aidée de troupes fédérales armées de
mitrailleurs, intervienne pour briser la grève. Cette
mesure n’est bien accueillie par le reste du Canada, et
des travailleurs commencent à faire la grève au
Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en
Colombie-Britannique. Plus à l’est, l’Ontario et le
Québec se joignent à la manifestation de solidarité. La
Légion royale canadienne renverse une résolution de
prévention des grèves et se proclame « entièrement
sympathisante » avec les grévistes. Le 17 juin, R.B.
Russell, collègue machiniste, Peter Herenchuk et
d’autres dirigeants de la grève sont arrêtés et conduits
au pénitencier Stony Mountain où ils sont détenus sans
possibilité de libération sous caution. La protestation
s’intensifie d’une cote à l’autre, et les dirigeants de
la grève sont libérés dans les 72 heures suivant leur
arrestation. Quelques jours plus tard, les grévistes de
Winnipeg planifient une énorme parade sous le chapeau du
silence. La police montée tire dans la foule et tue deux
ouvriers tout en en blessant une trentaine d’autres.
1920 : Le siège déménage à la première Place des
machinistes, coin 9th et Mt. Vernon Pl., N.W.,
Washington D.C. La British Amalgamated Engineering Union
cède ses sections locales nord-américaines à l’AIM.
1920 : Les machinistes gagnent entre 72 et 90
sous l’heure et travaillent 44 heures par semaine.
1922 : 79 000 machinistes du domaine ferroviaire
mettent la grève des employés d’atelier sur le dos de la
deuxième réduction des salaires depuis la guerre. Les
effectifs sont réduits à 148 000 membres.
1927 : Le gouvernement canadien crée le régime
des pensions de vieillesse. L’AIM insiste pour que les
lois régissant le travail des enfants dans la
Constitution américaine soient modifiées; 2 500 000
enfants âgés de moins de 16 ans travaillent à des
salaires inférieurs au taux permettant une vie normale.
1928 : Les 250 délégués au 18e congrès de l’AIM
exigent une semaine de travail de 5 jours pour alléger
le problème du chômage.
1929 : En raison des mises à pied pendant la
dépression, l’AIM ne compte plus que 70 000 membres.
1932 : Presque 30 % des syndiqués sont sans
emploi.
1933 : La Fédération du commonwealth coopératif (FCC)
est fondée pour donner une voix politique aux
agriculteurs et aux ouvriers. Il ne reste plus que 56
000 membres.
1934 : L’AIM met sur pied son service de
recherche.
1935 : L’AIM lance une campagne pour recruter
l’industrie aérospatiale.
1936 : Le nombre de membres grimpe à 130 000.
1937 : L’AIM négocie des congés payés dans 26 %
de ses conventions collectives.
1939 : L’AIM conclut sa première convention
collective dans l’industrie du transport aérien avec la
compagnie Eastern.
1940 : Les machinistes reçoivent un salaire moyen
de 80 sous l’heure. Le syndicat compte 188 000 membres.
1941 : Le programme canadien d’assurance-chômage
voit le jour.
La SL 741 de l’AIM à Winnipeg signe la première
convention collective avec Trans Canada Airlines
(aujourd’hui Air Canada).
1943 : La section locale 1660 reçoit sa charte le
28 janvier.
1944 : La FCC, menée par Tommy Douglas, remporte
l’élection provinciale en Saskatchewan et forme le
premier gouvernement socio-démocrate en Amérique du
Nord. Elle innove en mettant sur pied un système de
soins médicaux, hospitaliers et dentaires gratuits pour
les retraités.
L’Ontario promulgue la première loi au Canada
garantissant le droit à des congés annuels ainsi que la
Loi contre la discrimination raciale, la première loi
canadienne à interdire la discrimination.
L’AIM compte 76 000 membres au sein des forces armées,
et 776 000 membres en tout.
1945 : Une première entente avec Remington Rand.
Le congrès de l’AIM vote en faveur de la création d’un
journal hebdomadaire et d’un service d’éducation. Des
mises à pied massives suivent la fin de la Deuxième
guerre mondiale.
1946 : La section locale 1120 reçoit sa charte le
1er janvier. Au total, 88 % des conventions collectives
de l’AIM prévoient des congés payés.
1947 : Le gouvernement socio-démocrate de la
Saskatchewan (FCC) adopte une déclaration des droits –
la première loi exhaustive sur les droits de la personne
au Canada –, l’assurance-hospitalisation universelle et
la première loi canadienne sur les congés fériés payés.
La section locale 1751 reçoit sa charte le 8 janvier
après avoir été établie le 8 mars 1946.
La Ligue politique non partisane des machinistes est
fondée, de même que le service juridique de l’AIM. Les
machinistes gagnent en moyenne 1,56 $ l’heure.
1948 : Toute personne, peu importe sa race ou la
couleur de sa peau, peut devenir membre de l’AIM.
1949 : Les machinistes du domaine ferroviaire
gagnent le droit à une semaine de travail de 40 heures.
Les effectifs diminuent à 501 000 membres.
1950 : Le 4 avril, le gouvernement de l’Ontario
accorde une charte à la coopérative de crédit Jet Power.
Les machinistes, principalement Mike Rygus (section
locale 1922, puis VPG canadien de 1961 à 1984), ont
poussé pour que la charte soit accordée à la
coopérative.
L’AIM se joint à la Fédération internationale des
ouvriers du transport.
Les machinistes gagnent maintenant une moyenne de 1,82 $
l’heure.
1951 : L’Ontario promulgue une loi sur les justes
méthodes d’emploi.
1952 : Le programme universel de la Sécurité de
la vieillesse voit le jour. Les employés de 85 % des
compagnies aériennes sont maintenant protégés par des
conventions collectives de l’AIM. Au total, 92 % des
conventions collectives de l’AIM prévoient des congés
payés.
1953 : L’AIM entretient des conventions
établissant les salaires et les conditions de travail
avec 13 500 employeurs.
Le congrès de l’énergie atomique de l’AIM est mis sur
pied.
1954 : L’Ontario promulgue une loi régissant les
pratiques équitables d’accommodement.
La section locale 922 reçoit sa charte le 5 mars.
1955 : La FAT et le Congrès des organisations
industrielles (COI) fusionnent. Le machiniste Al Hayes
est élu vice-président et président du comité d’éthique.
Au total, 70 % des conventions collectives de l’AIM
prévoient des clauses sur la santé et le bien-être. Le
salaire moyen d’un machiniste se chiffre à 2,33 $
l’heure.
1956 : Le Congrès du Travail du Canada est fondé.
Claude Jodoin en est élu le premier président. George
Schollie de l’AIM est élu à la vice-présidence du CTC;
Percy Bengough, aussi de l’AIM et ancien président du
Congrès des métiers et du travail, est nommé président
honoraire du CTC.
La 2 000e section locale obtient sa charte.
Le siège des machinistes déménage dans un nouvel
immeuble de dix étages sis au 1300 Connecticut Ave. à
Washington DC.
1958 : Un programme national
d’assurance-hospitalisation publique voit le jour au
Canada.
Un vote référendaire est tenu pour établir le fonds de
grève de l’AIM.
La section locale 1957 reçoit sa charte le 15 mai.
Le
congrès de l’AIM établit un fonds de grève qui est
approuvé par les membres dans le cadre d’un référendum.
L’AIM compte maintenant 903 000.
1959 : La section locale 905 reçoit sa charte le
28 avril.
1960 : Le congrès de l’AIM met sur pied un
programme de bourses scolaires, et le syndicat crée un
régime de retraite pour les dirigeants syndicaux.
1961 : Le Nouveau Parti Démocratique est fondé
par la FCC et le CTC. Le VPG canadien, Mike Rygus,
mène une délégation imposante de l’AIM au congrès
fondateur au Colisée d’Ottawa.
1962 : Le gouvernement NPD de la Saskatchewan
présente le premier programme public universel de soins
de santé.
Le congrès électronique de l’AIM est créé.
Les machinistes gagnent en moyenne 3,10 $ l’heure.
1964 : Les délégués au congrès de l’AIM passent
au vote pour changer le nom du syndicat à l’Association
internationale des machinistes et des travailleurs de
l’aérospatiale. Les effectifs se chiffrent à 800 000.
1966 : La Colombie-Britannique adopte une
première loi sur les congés de maternité.
Le Régime de pensions du Canada et le Régime des rentes
du Québec voient le jour.
Le premier régime de soins dentaires est négocié avec
Aerojet General.
1967 : La Ligue politique des machinistes
canadiens est fondée.
1968 : La section locale 2323 reçoit sa charte le
1er janvier.
L’AIM compte plus de 1 000 000 de membres.
Les machinistes gagnent en moyenne 3,44 $ l’heure.
1969 : Un membre de l’AIM, Edwin (Buzz) Aldrin,
est le premier mécanicien de l’espace à marcher sur la
lune.
1970 : Le fonds de pension de l’AIM (Canada) est
mis sur pied pour les membres et le personnel.
L’AIM figure parmi les 19 syndicats qui réussissent le
premier effort conjoint de négociation avec la compagnie
GE.
1971 : L’AIM remporte la plus importante entente
de salaire rétroactif de l’histoire, soit plus de 54 500
000 $ pour les 1 000 membres ayant fait l’objet d’un
lock-out illégal par National Airlines.
L’AIM met sur pied son service de santé et sécurité au
travail.
1972 : Les effectifs de l’AIM chutent à 902 000
en raison de la récession et des mises à pied dans les
industries de la défense.
Le président de l’AIM, Floyd Smith, démissionne du
Conseil de la solde des États-Unis pour protester
l’injustice des politiques économiques.
1973 : Les machinistes touchent en moyenne 4,71 $
l’heure.
Les effectifs grimpent à 927 000.
1975 : Les Libéraux fédéraux annoncent des gels
des salaires et des prix à compter du 14 octobre.
1976 : Les délégués au congrès de l’AIM passent
au vote pour établir des services des droits civils et
du recrutement et développer le programme de services
communautaires.
1977 : William W. Winpisinger devient le 11e
président de l’AIM.
1979 : Le fonds de pension de l’AIM (Québec)
est mis sur pied pour les membres et le personnel.
1980 : Le projet média de l’AIM est entrepris.
Des milliers de membres de l’AIM et leurs familles
surveillent les émissions télévisées pendant les heures
de grande écoute pour déterminer comment les médias
dressent le portrait des travailleurs et des syndicats.
1981 : Le service des travailleurs plus âgés et
des membres retraités est mis sur pied à la Grande loge.
1982 : Les faillites personnelles et corporatives
atteignent des proportions épidémiques.
Les effectifs de l’AIM commencent à chuter et se
chiffrent à 820 211.
1984 : Le congrès de l’AIM, tenu à Seattle dans
l’État du Washington. Les délégués votent sur la
proposition de financement du Centre éducatif de Placid
Harbor pour améliorer les connaissances des travailleurs
dans un monde en perpétuel changement.
1987 : Les membres de l’AIM travaillant pour
Air Canada font la grève pour obtenir l’indexation des
pensions.
Le conseil exécutif de l’AIM établit un nouveau service
de recrutement, le premier à être dirigé par un
vice-président.
La première conférence sur les communications de l’AIM
se déroule à Kansas City, MO.
1988 : L’AIM célèbre son 100e anniversaire le 5
mai à Atlanta en Georgie.
Le Congrès de la Grande loge approuve une modification
aux Statuts, autorisant ainsi les membres canadiens à
élire eux-mêmes leur vice-président général.
Le district 250 reçoit sa charte. Il représente 7
sections locales depuis les années 1960.
1989 : George J. Kourpias devient le 12e
président de l’AIM.
1990 : AIM CROIT Canada (programme pour
travailleurs handicapés) voit le jour.
Bob Rae mène le NPD à former le premier gouvernement
socio-démocrate de l’Ontario.
1992 : L’AIM déménage à un nouveau siège des plus
modernes à Upper Marlboro, MD, pour ainsi suivre le
courant de l’évolution technologique et répondre aux
besoins des membres au 21e siècle.
L’AIM organise son 33e congrès à Montréal, Québec,
Canada.
La section locale 99 reçoit sa charte le 1er mai.
1994 : Le Syndicat international des travailleurs
unis du bois d’Amérique ratifie une entente de fusion.
Plus de 20 000 nouveaux membres se joignent ainsi à la
famille de l’AIM.
Quelque 8 000 employés de parc de USAir disent « oui » à
l’AIM.
La publication du bulletin des machinistes cède sa
place au Journal de l’AIM.
1995 : L’AIM, le Syndicat des travailleurs de
l’automobile et le Syndicat des métallurgistes
entreprennent des discussions sur l’unification d’ici
l’an 2000. Le programme d’unification mène à une grande
solidarité. Ce programme créerait le syndicat le plus
diversifié et le plus nombreux en Amérique du Nord, avec
plus de 2 000 000 de membres actifs et 1 400 000
retraités
Une grève de 69 jours se solde par une importante
victoire et une nouvelle convention collective avec la
compagnie Boeing.
Les membres s’expriment dans le cadre de la première
tournée d’une série d’assemblées locales.
1996 : Les « Fighting Machinists » mènent la
lutte politique pour les droits des travailleurs.
Les efforts syndicaux assurent la victoire électorale de
l’équipe Clinton-Gore.
Le congrès de l’AIM se réunit à Chicago et les délégués
planifient le passage au 21e siècle. Les délégués votent
en faveur de la création d’un service de la condition
féminine au sein de l’AIM.
1997 : Le 1er juillet, Robert Thomas Buffenbarger,
âgé de 46 ans, devient le 13e président international en
109 ans d’histoire de l’AIM. Il commence rapidement à
restructurer le syndicat pour qu’il reflète davantage la
diversité, les intérêts et les préoccupations des
membres.
L’ancien président de l’AIM Winpisinger décède le 11
décembre.
1997 : Le 1er janvier fondation du
District 11 à Montréal qui représenteras 12 sections
locale, dans les domaines d'Arbitrages, Négociations
et de représentations divers.
1998 : Une nouvelle commission d’experts est
mise sur pied pour permettre aux membres d’exprimer
leurs points de vue.
Le centre de Placid Harbor devient le Centre
éducatif et technologique Winpisinger en l’honneur
du dirigeant syndical visionnaire qui avait donné
naissance à ce centre.
Sources : AIM, Bureau International, Louis Erlichman
(Bureau canadien), David Varnes (SL 2324)
Tous droits réservés 1996, Association internationale
des machinistes et des travailleurs et travailleuses de
l’aérospatiale |